
LFP 2020 : Réformes et déficits
Annoncé depuis plusieurs mois déjà, le projet de loi de finances complémentaire pour 2020 était censé amorcer enfin la promesse de réforme d’une économie exsangue et dont chacun reconnait qu’elle avait été fortement marquée par les dérives de la gestion des années Bouteflika.
A l’évidence, cet exercice particulièrement difficile qui est rendu encore plus complexe par une crise sanitaire tout à fait inédite qui secouer l’économie mondiale et qui, pour l’Algérie, complique singulièrement la grave crise dans laquelle est plongée l’économie nationale. On comprend dès lors que les choix difficiles à opérer dans l’immédiat pour gérer des équilibres budgétaires fortement tendus sans rogner sur une dépense publique qui demeure le moteur principal de la croissance économique. Dans ce contexte fortement troublé, la gestion des effets de la COVID 19 semble avoir été oubliée.
Quant aux réformes de l’organisation économique, dont l’urgence est pourtant reconnue par tous les acteurs, elles ne pouvaient être engagées que de manière timide, faute de préparation suffisante et surtout pour ménager des équilibres sociaux fragiles à l’extrême. Audelà donc de la gestion des aléas d’une conjoncture étouffante, l’attention devrait aujourd’hui être tournée vers la remise en ordre du système de financement de la croissance économique, jusque-là trop accaparé par un Trésor public omnipotent et par un secteur public économique inefficace.
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